Le Marais Poitevin est un parc naturel d’exception qui s’étend entre Niort, à l’est, et la Baie de l’Aiguillon, à l’ouest. Imaginez qu’ici à l’origine s’étendait la mer… Elle a laissé cette zone marécageuse derrière ses sillons, travaillée par l’homme à travers les siècles pour devenir la deuxième zone humide de France, labellisée Parc Naturel Régional.
Cet espace est traversé par la Sèvre Niortaise, véritable colonne vertébrale du Marais Poitevin. Empruntez ses chemins d’eau, enfoncez-vous dans son écrin de verdure pour pénétrer au cœur de l’âme secrète du marais. Les photos que vous rapporterez auront comme des allures de peintures impressionnistes.
Le Marais Poitevin, nous offre une mosaïque variée de couleurs et de paysages : le marais dit mouillé à l’est, la partie littorale à l’ouest et celui dit desséché trait d’union entre les deux autres. Destination nature par excellence, ce territoire vivant et insolite vous ouvre ses portes pour profiter de ses grands espaces et des choses simples qui la composent. On s’y retrouve avec ceux que l’on aime et on se connecte à l’essentiel, le temps d’un week-end ou plus encore.
Zoom : Où se trouve le Marais Poitevin ?
Situé à cheval sur trois départements : les Deux-Sèvres, la Vendée et la Charente-Maritime, le Marais Poitevin s’étend sur plus de 100 000 hectares. Deuxième plus grande zone humide de France après la Camargue, il vous faudra parcourir 60 km depuis sa pointe “est” à Niort jusqu’à son extrême “ouest”, à la baie de l’Aiguillon et l’océan Atlantique.
Le marais mouillé, appelé “Venise Verte”
La Venise Verte est la partie la plus emblématique du Marais Poitevin, du fait de ses paysages spectaculaires où les canaux maculés de lentilles et bordés d’arbres aux formes étranges portent les barques des voyageurs. Ici, pas de doute, le VERT domine en maître. Des branches protectrices jusqu’aux reflets émeraude de l’eau, la nature semble n’avoir jamais été troublée par l’homme. Et pourtant, depuis des siècles, les maraîchins se sont adaptés à ces terres changeantes. Une balade sur une plate, la barque traditionnelle du marais, à canoë, à cheval, à vélo ou à pied le long des sentiers vous permettra d’en découvrir les mystères…
L’avis du comptoir local
Notre top 5 dans le Marais Poitevin :
- Au petit matin, quand la nature se réveille
- Quand on surprend un héron prendre son envol au-dessus des canaux brumeux
- L’effet “whaou” du feu sur l’eau réalisé par notre guide batelier
- Regarder le bal des saules pleureurs, allongé dans l’herbe au moment de la sieste
- Observer l’élégance d’une libellule posée sur une feuille, la nage maîtrisée d’un ragondin entre deux rives
Et vous ?
Vous avez dit “mouillé” ?
Le marais est dit « mouillé », car l’eau y déborde régulièrement. En hiver, en cas de fortes pluies, la Sèvre Niortaise, la Vendée, et les rivières de l’Autize, du Lay et du Mignon se déversent sur le marais mouillé, avant d’atteindre la mer. Il faut dire que le sol argileux du marais, dû aux dépôts laissés par l’eau il y a plusieurs siècles, est quasi imperméable, et très plat (la moitié du marais se situant à moins de deux mètres au-dessus du niveau de la mer). L’eau s’infiltre donc très peu, et s’écoule vers la mer avec lenteur. Elle peut alors monter jusqu’à 1 mètre au-dessus des terres. Un paysage atypique s’offre ainsi à nous : les terres se transforment en vastes lacs parsemés de frênes têtards émergeant de l’eau. Le marais mouillé est la partie la plus connue du Marais Poitevin.
Le marais mouillé est sillonné d’une multitude de canaux bordés de rangées d’arbres qui évitent l’effondrement des berges en fixant la terre avec leurs racines. Si les canaux étaient à l’origine les seules voies de communication, ils sont aujourd’hui des lieux de promenade en barque particulièrement appréciés des visiteurs.
Découvrez la Venise Verte en barque
La Venise Verte c’est 8.000 kilomètres de voies d’eau (dont 350 km sont balisés) dans une cathédrale de verdure : lieu idéal pour une promenade en barque à l’ombre des frênes. Ici la barque traditionnelle s’appelle « la plate » et on peut la louer dans un des nombreux embarcadères du marais. Vous pouvez ensuite choisir de vous balader seul en suivant les itinéraires balisés ou accompagné d’un guide batelier. De nombreux embarcadères vous proposent l’aventure.
Le marais desséché
Celui qu’on appelle « desséché » est pourtant verdoyant. Il s’étend entre la Baie de l’Aiguillon et le marais mouillé. L’eau y est omniprésente mais il n’est pas inondable, contrairement à son voisin le marais mouillé. Un vaste réseau hydraulique (digues, portes à flot, écluses…) lui permet de se protéger des inondations et des marées.
Cette zone du marais se caractérise par des paysages ouverts constitués de canaux rectilignes séparant d’immenses prairies. Les exploitations agricoles sont très présentes, le marais desséché est notamment reconnu pour la production d’un blé de qualité.Autrefois des îles calcaires émergeaient du golf des pictons, c’est sur ces îles que se sont développés des villes et villages comme Marans ou Chaillé les Marais.
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Découvrez le Marais Poitevin à vélo ou à pied
Le Marais Poitevin, c’est également des perspectives formidables de balades à pied ou à vélo. Les circuits cyclables sont nombreux et la Vélo Francette, véloroute nationale, complète ces belles perspectives. Les chemins plats et ombragés du marais se parcourent également à pied, idéal pour observer la faune et la flore, des espèces rares et protégées qui ne manqueront pas de vous émerveiller. Découvrez, canaux, conches, ouvrages hydrauliques, espaces bocagers et villages typiques qui jalonnent les itinéraires. Vous pouvez également les découvrir lors de sorties à vélo accompagnées d’un guide, avec Original Vélo Tour.
Un brin d’histoire….
Il y a environ 10 000 ans, l’océan recouvrait une grande partie du Marais Poitevin. Les courants marins déposent dans cette vaste cuvette de nombreux sédiments, comblant, avec les alluvions venant de la terre, la cuvette que formait alors le golfe des Pictons. Jusqu’au Moyen-Age, les populations locales n’utilisent alors le marais que pour la pêche et la chasse, et exploitent les terres les plus hautes pour l’élevage.
L’aménagement des marais
A partir du VIIème siècle commence l’assèchement des marais. Ce sont les moines qui, les premiers, se lancent dans ce travail titanesque. L’assèchement permet ainsi de cultiver des terres riches grâce aux sédiments laissés par l’eau et la décomposition des végétaux. Ils construisent pour cela des fossés, permettant d’isoler les terres des inondations.
A la conquête du marais mouillé
Au XVIIème siècle, le marais connaît un nouveau tournant. Pour faire face aux famines, un programme d’assèchement des marais est lancé. Sont alors élaborées des digues, afin de préserver les terres de l’océan et des eaux de pluie. Le marais mouillé a dès lors, une fonction de protection du marais desséché, en y recevant les eaux de pluie. Au XIXème, les maraîchins creusent une multitude de fossés afin de surélever les terres et permettre un écoulement plus rapide de l’eau. Pour éviter l’effondrement des berges, ils plantent des frênes le long des fossés et se déplacent en « plate » dans ce dédale de canaux.