Édifice roman construit aux XIème et XIIème siècles, il remplace une première église, jugée trop modeste et se constitue d'une nef à collatéraux, suivie d'un transept à absidioles et d'une abside.
Cette église était initialement fortifiée. Des réparations ultérieures ont fait disparaître le système de fortifications. En regardant le choeur de l'extérieur, (depuis la route qui mène à la salle des fêtes), on voit nettement une différence dans la construction du mur. Jusqu'à un certain niveau, il est formé de grosses pierres bien taillées. Au-dessus, un mur de blocage remplace l'ancien chemin de ronde et les fortifications.
La façade initiale a subit une restauration très sèche du XIXème siècle et c'est l'autre extrémité de l'édifice, avec les étagements des masses bâties (que constituent le clocher, sa tourelle d'escalier, les volumes arrondis des absides et absidioles) qui montre le caractère le plus séduisant. Ceci étant l'intérêt principal réside dans l'intérieur de l'édifice, avec l'archaïsme des voûtes d'ogives, les bas-côtés ou la coupole sur trompes du carré du clocher.
Grâce à cette église, on peut essayer de comprendre quelques caractéristiques de l'art roman en circulant dans l'église. On peut y voir plusieurs types de voûtes : la voûte en berceau (avec une voûte dessinant un demi-cercle parfait), la voûte brisée (avec un demi-cercle brisé en son centre) et la voûte sur croisée d'ogives (avec la voûte soutenue par des arcs brisés qui se croisent). Cela montre que l'église a été réalisée en plusieurs étapes et a bénéficié de l'apparition de nouvelles techniques.
Reste une série de chapiteaux remarquables, caractéristiques également, de l'art roman. Qu'ils soient à fleurs et animaux stylisés (influences antiques et orientales), qu'ils représentent des animaux, qu'ils évoquent des allégories savantes, des scènes de la vie quotidienne, des représentations des métiers ou encore des scènes religieuses destinées à l'instruction des fidèles, tous méritent l'examen le plus attentif.
Pour enseigner aux croyants les préceptes des écritures saintes, pour les convaincre du combat engagé par les forces du mal (souvent représentées par des animaux monstrueux) contre les forces du bien et pour les persuader d'obéir à l'église et à ses commandements, le clergé utilisait entre autre, des sculptures très significatives, voir effrayantes.
Eglise de la Transfiguration de Saint Sauveur d'Aunis : inscription Monument Historique par arrêté du 27 février 1925
- Animaux acceptés
Non communiqué
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