C’est une passion qui est devenue métier, puis transmission. Katherine Lantin, dans son petit atelier-véranda à Marans, incite à l’art de travailler de ses mains, tresser avec patience les brins d’osier pour réaliser de belles pièces du quotidien. Zoom sur cet art ancestral et méconnu d’une “très sage” artisan d’art.

Sans doute le soupçonne-t-on, la vannerie est un travail plein de rigueur et de patience ; mais aussi hautement dépendant des saisons, du temps.

D’où vient au juste l’osier, le savez-vous ? Il provient en réalité de certains saules (avec une qualité vannière) qui poussent au printemps et sont taillés l’hiver suivant. La récolte se fait de novembre à février, lorsque la sève ne circule que très peu dans les végétaux. On ne risque plus alors, de blesser les arbres. Katherine met un point d’honneur à travailler des essences locales : osier bien sûr, mais aussi cornouiller sauvage (aux couleurs plus rouges) ou clématites (qu’on retrouve sous forme de lianes dans les haies). Ces dernières sont très souples et élastiques, ce qui permet de réaliser de beaux tressages.

Cette année, la récolte se complique avec l’eau omniprésente dans les champs et les bois. Certaines essences ne seront accessibles qu’en embarcation !

Mais la récolte n’est qu’une première partie du travail. Pour la clématite par exemple, Katherine écorce un à un les branchages, après les avoir fait bouillir pendant 1h30. Une activité minutieuse pour obtenir un très beau matériau.

Au cours de l’année, elle doit parfois ré-humidifier les brins s’ils ont trop séché, pendant près d’une semaine. Un métier qui demande donc de la patience, mais permet de tresser et réaliser ensuite nombre d’articles : paniers, bocaux, corbeilles, nichoirs, mangeoires, bougeoirs, décorations…

Cette attirance pour la vannerie, Katherine l’a forgée au fil de belles rencontres, avec des vanniers passionnés. C’est le “geste” qui lui plait et qu’elle souhaite transmettre à son tour. La transmission est pour elle essentielle et elle propose ainsi des ateliers de découverte aux 6-10 ans (notamment à la Caale à Marans). Elle projette également de lancer des ateliers parents-enfants, ainsi que quelques créneaux adultes.

Avec sa grande douceur, Katherine accompagne et guide alors petits et grands dans les gestes à effectuer. Les participants apprennent la patience, la rigueur… pour créer à leur tour papillons ou poissons d’osier.

Ces ateliers permettent également de transmettre des messages qui lui sont chers sur le respect de la nature.

Vous pourrez découvrir ses articles en exposition à la Caale jusque fin avril.

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Activités
Écrit le 02/04/2024
Aurore, artiste en herbe