Porte d’entrée du Marais Poitevin, située entre terre et océan, entre la Vendée et la Charente-Maritime, la ville de Marans regorge de surprises. Son port de plaisance, l’étonnant clocher de son église, son marché du 19ème, ses jardins fleuris ou encore sa poule et ses œufs roux sont autant de curiosités à découvrir…

Ici, on prend le temps. Loin des foules, on se rapproche de l’essentiel. Au hasard d’une ruelle, on remarque un détail de l’architecture, on se refait les scènes de l’histoire et on s’imagine être un aventurier des temps modernes. Zoom sur l’une de nos villes de campagne attachée à son fleuve : la Sèvre Niortaise.

L’avis du comptoir local

On adore partir sur l’eau en paddle ou en kayak depuis Marans ! On découvre alors une image incroyable de la ville, bien différente de celle qu’on aperçoit en arpentant les ruelles. Et c’est en général l’occasion de bons fous rires et de merveilleux souvenirs…

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Une ville reliée par un canal à la mer

Marans vient de “mar’an” qui signifie “lieu de mer”. Située entre la Baie de l’Aiguillon et le marais mouillé, elle offre la perspective de belles balades fluviales et maritimes. Des embarcadères permettent de naviguer sur la Sèvre Niortaise, et de découvrir la ville depuis l’eau !
Marans est reliée à La Rochelle par un canal, long de 24 km, au bord duquel vous pouvez vous balader à pied ou à vélo à la découverte des nombreux ouvrages hydrauliques, notamment les écluses de Marans, Andilly ou Rompsay.

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Embarcadères de Marans

Entre Marans et son fleuve, c’est une grande histoire d’amour…
La Sèvre Niortaise prend sa source dans le département des Deux-Sèvres et traverse la ville de Marans d’est en ouest. Colonne vertébrale du Marais Poitevin, il a forgé le destin de Marans comme port fluvial et maritime. De nombreux canaux ont donc été creusés ; les deux principaux sont le canal maritime de Marans à la mer et le canal de Marans à La Rochelle.
Depuis Marans, deux embarcadères, dont celui de Marais Plaisance, permettent de naviguer sur la Sèvre Niortaise. Ici les canaux de navigation sont larges et ce sont les bateaux sans permis qui sont les plus utilisés. Vous pourrez aussi louer canoës, pédalos, kayaks et même stand-up paddles…

Zoom : peut-on faire de la barque traditionnelle à Marans ?

A Marans, même si l’eau est omniprésente, on est dans la zone dite du « marais desséché » du Marais Poitevin. Ici on navigue sur la Sèvre Niortaise et ses larges canaux de navigation ; les fonds sont trop profonds pour la “pigouille”, la fameuse perche permettant de faire avancer les barques. On privilégie donc de petits bateaux, canoës et paddles pour y découvrir les paysages ouverts de cette partie méconnue du Marais Poitevin… Pour ceux qui souhaitent faire de la barque traditionnelle, nous vous conseillons d’aller dans le secteur du marais mouillé, plus souvent appelé la Venise Verte. C’est sur ce secteur que vous trouverez des petits canaux bordés par des arbres et de nombreux embarcadères qui vous proposeront des promenades en barques traditionnelles. Depuis Marans le premier embarcadère est celui des écluses de Bazoin.

Balade à Marans

Le centre, les quais et son port de plaisance

Une balade sur les quais est incontournable pour qui veut ressentir l’âme de la ville. Ne manquez pas le passage pittoresque sous le vieux pont de pierre avant de longer le canal en direction du port de plaisance.
Éloignez vous de l’eau, juste le temps d’admirer le marché et la halle aux Poissons en prenant sur votre gauche la rue des halles. Certaines petites ruelles de Marans vous surprendront par leur cachet et leur atmosphère hors du temps.
Reprenez le fil de l’eau, jusqu’au port qui fut autrefois très important pour le trafic des céréales, fruits et légumes mais aussi pour le commerce avec l’étranger pour le transport des épices, du charbon ou du bois. C’est aujourd’hui un agréable port de plaisance, pouvant accueillir jusqu’à 180 plaisanciers. Situé en centre-ville, il apporte à Marans un lieu de quiétude apprécié des visiteurs et des marandais eux-mêmes.

Ville et Village fleuri « 3 fleurs » et Terre Saine « 3 papillons » du fait de l’absence de pesticides, Marans est également une ville verte et colorée !
Parmi les espaces verts de la ville, les jardins de l’hôtel de ville sont particulièrement remarquables. Ils concentrent plus de 300 espèces peu courantes pour une harmonie sur les 4 saisons.
Plus loin, à la sortie de la ville, le Bois Dinot est un écrin boisé dans la ville. Il abrite aujourd’hui le camping municipal, mais reste accessible à tous de 9h à 18h. Un parcours botanique fléché sur 1,5 ha vous permettra une promenade agréable sur le thème « les sens et les essences ». Ce parcours d’1h30 vous permettra de découvrir de nombreuses variétés d’arbres et de plantes du marais.

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Zoom

2 parcours découverte vous proposent des circuits de balade à travers Marans ! Un livret gratuit à retirer dans l’un de nos comptoirs locaux.

Tèrra Aventura

Pour une visite ludique, partez explorer les ruelles et tous les recoins de la cité maraîchine avec “Tèrra Aventura”. Vous passerez alors devant des bâtiments qui ont fait l’Histoire de Marans : l’église Notre-Dame qui surplombe la ville avec son clocher atypique, le marché couvert, l’hôtel de ville et ses jardins fleuris… et connaîtrez tout sur la fameuse poule de Marans !
Il vous suffit pour cela de télécharger l’application gratuite “tèrra aventura” sur votre smartphone, et de vous laisser guider.

Voir le site

Marans, la Vélo Francette et la Vélodyssée

De par sa situation géographique au carrefour de deux véloroutes nationales, Marans est une halte de choix pour les cyclistes en quête d’un peu de repos. C’est également un lieu de villégiature idéal pour arpenter les différents itinéraires cyclables du Marais Poitevin.
La Vélodyssée vous permettra vers le sud de rejoindre La Rochelle le long du canal et vers le nord de découvrir le littoral vendéen après avoir rejoint les écluses du Brault.
La Vélo Francette vous offrira une balade au fil de l’eau, trait d’union entre les paysages du marais desséché et ceux du marais mouillé. Pour goûter un peu de cet itinéraire, partez du quai Maréchal Joffre en direction de Taugon.

Découvrir les véloroutes

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Il était une fois Marans…

A l’origine, la mer

Aux environs de 200 ans avec JC, la mer recouvrait une grande partie de l’actuel Marais Poitevin que l’on appelle le golfe des pictons, ce delta marécageux de la Sèvre Niortaise.
Au fil du temps, le Golfe des Pictons se comble et de nombreux îlots apparaissent à marée basse. Marans est née sur un de ces îlots calcaires, terre refuge au sein d’un immense marécage. Dès les premiers siècles, les hommes tirent avantage du site pour défendre l’estuaire de la Sèvre.

Du Marais mouillé au marais desséché

Bien avant l’an 1 000, des canaux sont créés pour assécher le territoire et éviter les inondations. Ces travaux sont dirigés par les moines présents dans le golfe à partir du VIIème siècle.
Le marais se transforme pour créer les paysages ouverts que l’on connaît aujourd’hui sous le nom de marais desséché. La culture devient une source de revenu considérable pour le pays.
Marans est l’une des dernières villes situées sur la Sèvre Niortaise, avant l’embouchure du fleuve sur la Baie de l’Aiguillon. Cette situation lui confère un rôle stratégique aussi bien commercialement que défensivement.

Un rôle défensif et stratégique

Au 10ème siècle, la ville de Marans s’organise autour de son château et de l’église Saint Etienne.
À la fois forteresse servant pour la protection de ses habitants et lieu d’observation de l’embouchure de la Sèvre Niortaise, le château de Marans assume pleinement son rôle défensif.
La Rochelle, protestante, a besoin de Marans et de ses vastes entrepôts de grains. Mais bientôt, le conflit entre le roi Louis XIII et Marans se solde par la reddition de la ville qui devient alors un avant-poste de la garde royale durant le siège de La Rochelle. Richelieu fera raser le château en 1638 pour éviter que des troupes réformées ne s’y installent après le départ des troupes royales.

Une ville commerciale

Du fait de sa position toujours très stratégique, Marans se relève assez vite pour devenir, petit à petit au 17ème siècle, le grenier de l’Aunis et du Bas-Poitou.Toutes les productions des champs alentour vouées au commerce transitent désormais par son port.
Au 18ème siècle, Marans fait l’objet de toutes les attentions et l’on envisage bientôt de relier Marans et La Rochelle par un canal qui favoriserait les échanges commerciaux. Malheureusement ces travaux prennent tellement de temps que lorsque que ce canal est terminé, la navigation fluviale est sur le déclin, concurrencé par le chemin de fer.
Tout le long du 19ème siècle et jusqu’au début du 20ème siècle, Marans gardera une place importante au sein du réseau portuaire de la façade atlantique.
En plus de son port, la ville s’est embellie au fil du temps, et a modernisé ses espaces publics.
Après la seconde guerre mondiale, le port commercial de Marans décline. Il subit d’une part la concurrence du port de la Pallice situé à La Rochelle, mais a du mal d’autre part à accueillir dans son port des navires de plus en plus gros. Il devient alors un port réservé à la plaisance, à quelques encablures de l’océan.

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